Nettoyage de la vasière de la baie de l’Aiguillon entre la Vendée et la Charente-Maritime, le 24 septembre 2025.

C’est une petite tache de couleur dans un paysage de bleus et de marrons. Une drôle de machine, mi-dameuse, mi-pelleteuse, qui avance doucement sur la vase. A l’arrière, un broyeur a été installé. A l’avant, un bras de pelle, posé sur un flotteur. Lorsque la mer montera, l’engin restera flotter là, lesté de son ancre. Avant de reprendre son travail de fourmi : il doit permettre de restaurer, en quatre ans, 180 hectares de vasières dans la baie de l’Aiguillon (Vendée et Charente-Maritime). Un site crucial pour la conservation des oiseaux et un écosystème précieux, aujourd’hui menacés par la colonisation d’huîtres sauvages.

Depuis le pont d’un bateau, Jean-Pierre Guéret, conservateur de la réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon au nom de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), désigne ces gisements d’huîtres japonaises. « On les devine, ce sont ces amas marron foncé qui sont sur d’anciennes tables [à huîtres], explique-t-il. Avec la machine, on descend à 40 centimètres sous le niveau du sédiment et on enlève toutes les ferrailles et les poches en plastique. »

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