A l’orée de l’hiver, alors que la campagne pour les Oscars bat son plein, soirées de gala et avant-premières se suivent et se ressemblent à Los Angeles. Mais ce 2 décembre 2024 au Tudum Theater, propriété de Netflix, la projection de Marie, de D. J. Caruso, a un petit truc en plus : dans la salle, y assistent quelques bonnes sœurs en tenue.

Le film en costume qui emprunte à la Bible pour imaginer la vie de Marie avant la naissance de Jésus est coproduit par le pasteur et télévangéliste Joel Osteen et par Mary Aloe, qui déclarait, en octobre, au journal chrétien en ligne The Christian Post qu’« en tant que croyante, femme et productrice, l’histoire de Marie est chère à [son] cœur ». Tête d’affiche de ce long-métrage disponible depuis le 6 décembre 2024 sur la plateforme Netflix, Anthony Hopkins joue le roi Hérode, tandis que la Vierge est incarnée par une jeune actrice et mannequin israélienne de 22 ans, Noa Cohen.

Le prosélytisme religieux s’invite ce soir-là au cœur d’Hollywood. Le temple du cinéma n’a plus rien d’un bastion inaccessible pour les créateurs qui mettent en avant leur foi. Visionné plus de 25 millions de fois dans le monde sur ses quatorze premiers jours de diffusion, d’après les chiffres rendus publics par Netflix – loin des plus gros succès de la plateforme, une belle performance malgré tout –, Marie rejoint ainsi le nombre grandissant des films qui mettent en avant des thèmes chrétiens et des valeurs conservatrices.

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