Le président du parti Horizons, Edouard Philippe, quitte Matignon à l’issue de son entretien avec le premier ministre, à Paris, le 2 septembre 2025.

Moins de vingt-quatre heures après la démission de Sébastien Lecornu, Edouard Philippe est sorti de sa réserve sur RTL, mardi 7 octobre au matin, pour lancer à son tour une déflagration. L’ancien premier ministre (2017-2020) appelle le chef de l’Etat à programmer sa démission afin d’organiser une élection présidentielle anticipée après l’adoption d’un budget. Exit la dissolution que le président d’Horizons jugeait jusqu’alors « inéluctable » et qu’Emmanuel Macron envisage si le premier ministre démissionnaire n’arrive pas à trouver de chemin de compromis d’ici à mercredi.

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Le maire du Havre, candidat à la prochaine présidentielle, estime que la solution à la crise politique que traverse le pays, celle de l’« affaissement de l’Etat », ne peut venir que du président de la République, garant des institutions. « On ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant dix-huit mois encore, c’est beaucoup trop long », a-t-il déclaré mardi, évoquant « un jeu politique affligeant ». Selon lui, le président « s’honorerait » par cette décision.

La rupture est encore plus radicale que celle entamée par son rival du bloc central, l’ancien premier ministre Gabriel Attal (janvier-septembre 2024), qui assume depuis plusieurs semaines ses ambitions élyséennes. Ce dernier a, lui aussi, accéléré sa prise de distance d’Emmanuel Macron après la démission de Sébastien Lecornu, décidant de s’en prendre non pas aux oppositions, mais au chef de l’Etat. « Je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a eu la dissolution, et il y a depuis des décisions qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main », a asséné le secrétaire général de Renaissance au « 20 heures » de TF1 lundi.

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