Creusement d’une galerie sur le chantier 4 du site de Cigéo, projet français de centre de stockage géologique profond pour les déchets radioactifs les plus dangereux, à Bure (Meuse), le 15 juillet 2025.

C’est une nouvelle étape majeure dans le très long processus qui pourrait aboutir, d’ici à quelques décennies, à l’enfouissement à 500 mètres sous terre des déchets nucléaires les plus dangereux. Au terme de deux ans d’instruction, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR, ex-ASN) se déclare favorable au lancement du chantier de construction du centre industriel de stockage géologique (Cigéo) à Bure, à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne. Dans un projet d’avis que Le Monde a pu consulter, elle estime que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a acquis « un socle de connaissances suffisant » pour « démontrer la sûreté de l’installation Cigéo durant son exploitation et après sa fermeture définitive ». Elle ajoute que la démarche de sûreté retenue par l’Andra est « satisfaisante sur le plan des principes », mais que « certains points (…) nécessitent des compléments ».

Ce document, qui n’est pas rendu public, est le résultat d’une analyse technique lancée après le dépôt par l’Andra, en janvier 2023, d’une demande d’autorisation de création de Cigéo. Il est soumis pour consultation aux représentants des associations, des collectivités et des industriels producteurs de déchets qui ont participé, ces dernières années, au dialogue avec l’ASNR. L’avis finalisé devrait être publié en novembre, avant d’être présenté à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

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