Le premier ministre, Sébastien Lecornu, à Mâcon, en Saône-et-Loire, le 13 septembre 2025.

Sébastien Lecornu, très occupé par la recherche d’un compromis avec les forces politiques pour faire passer le budget, a proposé aux élus locaux de lui transmettre d’ici au 31 octobre leurs propositions sur la décentralisation qu’il appelle de ses vœux.

Le premier ministre a promis peu après sa nomination à Matignon, le 9 septembre, un « grand acte de décentralisation » qui fera l’objet d’un projet de loi pour « définir précisément la compétence de chacun et éviter la dilution des responsabilités ».

Il souhaite pour cela « consulter » et « associer » les élus et leurs représentants, explique-t-il dans un courrier daté de vendredi et dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu une copie, adressé aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, aux présidents des délégations aux collectivités territoriales de ces mêmes chambres, ainsi qu’à ceux des conseils régionaux et départementaux, et des associations d’élus.

Sébastien Lecornu assure qu’il aura « l’occasion de [les] recevoir avant de présenter le projet de loi », en promettant de s’appuyer sur leurs travaux, ceux des parlementaires et ceux de la société civile.

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Vers « une plus juste reconnaissance »

Il s’agira, selon lui, « d’identifier l’échelon le plus pertinent pour répondre aux besoins de nos concitoyens » et « d’en tirer toutes les conséquences en matière de compétence et de financement » dans les champs de la santé « et en particulier l’offre de soins de proximité », des « politiques environnementales », de « l’urbanisme et [du] logement », des « transports et [de] la mobilité », de la culture, du tourisme et du sport.

« Notre objectif doit être d’améliorer concrètement la vie quotidienne de nos concitoyens, de simplifier et rendre plus lisible l’action publique, tout en réalisant des économies sur le long terme », résume M. Lecornu, qui doit présenter un budget pour 2026 toujours contraint par les déficits.

Si Matignon reste flou sur le périmètre réel de cette décentralisation, quelques pistes ont été évoquées par l’ancien maire de Vernon (Eure) : s’attaquer au « millefeuille administratif » ou encore « repenser l’organisation de l’Etat » pour que chaque administration se retrouve sous l’autorité directe d’un seul acteur – ministre, préfet ou élu local.

Le premier ministre avait déjà écrit aux maires mercredi en leur promettant « une plus juste reconnaissance » et de faire aboutir, d’ici aux municipales de mars, la loi portant création d’un « statut de l’élu local », un texte censé favoriser l’engagement local, qui attend son examen au Sénat.

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Le Monde avec AFP

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