Récolte du blé dur, dans une exploitation à Saumeray, près d’Illiers-Combray (Eure-et-Loir), le 30 juillet 2024.

Le cours du blé dur a un coup de mou. Au port de la Pallice, à La Rochelle, la tonne de grain doré se négocie, en ce début d’automne, à 255 euros. Pas de quoi pavoiser pour les céréaliers. Les fabricants de pâtes, eux, ne font pas la fine bouche. Ils ont du grain à moudre, qui plus est de qualité, sans trop bourse délier.

Les derniers doutes sont levés, alors que les moissons canadiennes viennent de s’achever. De ce côté-ci de l’Atlantique, il n’y a pas eu d’incident climatique. « Le Canada retrouve une bonne année, avec une production de blé dur estimée à 6,3 millions de tonnes, et va pouvoir exporter de beaux volumes », souligne Sébastien Poncelet, analyste du cabinet Argus Media France. Cette moisson est d’autant plus scrutée que « ce pays représente à lui seul près de 60 % des échanges mondiaux, avec plus de 5 millions de tonnes exportées », précise Charles Neron Bancel, directeur achats filières amont chez Panzani.

Le Canada donne donc le « la » de la petite musique des marchés. Et en 2025, avec les tonnes engrangées, elle baisse d’un ton. Rien de comparable à 2021, lorsqu’un dôme de chaleur avait consumé une bonne partie de la récolte, tombée à près de 3 millions de tonnes. Le cours du blé dur avait alors flambé, frôlant 500 euros la tonne. Et le rayon spaghetti et tortellini rimait un temps avec pénurie.

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