Daphné Patakia (Chloé) dans « Nos jours sauvages », de Vasilis Kekatos.

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Avec son premier long-métrage, Nos jours sauvages, le réalisateur grec Vasilis Kekatos saisit quelque chose de la réalité contemporaine de son pays. D’un côté, une situation économique moribonde, qui pousse tout un pan de la population vers la pauvreté. De l’autre, l’énergie d’une jeune génération prompte à embrasser de nouvelles utopies.

En rupture de ban avec sa famille, Chloé (Daphné Patakia) trouve refuge auprès d’un petit groupe de garçons et de filles qui vivent en communauté à bord d’un van, sillonnant des territoires reculés. Là, ils lavent notamment linge et vêtements des plus démunis. Mais cette activité leur sert surtout de couverture à une autre opération plus secrète : ces Robin des bois des temps modernes cambriolent des prêteurs sur gage afin de rendre les objets mis en dépôt à leurs propriétaires.

L’intégration de Chloé au sein du groupe itinérant – qui fait écho aux vendeurs sillonnant les Etats-Unis d’American Honey (2016), d’Andrea Arnold, bande-son rap comprise – permet au spectateur de se familiariser avec ses habitudes, ses codes et ses règles. Pas de téléphone portable, pas de sexualité. Habiter le présent en prenant soin les uns des autres. La petite communauté s’est détachée à la fois des impératifs capitalistes et patriarcaux.

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