
L’offre foisonnante des 484 romans de la rentrée littéraire cache un malaise social particulièrement pesant dans le secteur de l’édition. Le marché s’est effrité de 0,8 % à 2,28 milliards d’euros entre janvier et fin août, selon l’institut Nielsen GFK. Il baisse même de 2,7 % sans l’incroyable succès des titres de Freida McFadden, autrice de la série Femme de ménage. La réduction, en février, du crédit individuel du Pass culture accordé aux jeunes, a fortement pesé sur les ventes de livres.
Catherine Lucet, directrice générale d’Editis, constate « un retour de bâton violent dans certains secteurs comme la romance et la BD » et souligne aussi « les difficultés de l’édition scolaire ». Sans compter l’impact, non négligeable à ses yeux, « des faux livres développés par intelligence artificielle notamment dans l’édition jeunesse ».
Dans ce contexte, les éditeurs multiplient les mesures de réductions de coûts. C’est dans cette optique que les actionnaires d’Editis (CMI, le groupe de Daniel Kretinsky), de Hatier (Hachette Livres, détenu par Vivendi et donc le groupe de Vincent Bolloré) et de Bayard (propriété de la congrégation religieuse des augustins de l’Assomption) ont procédé à des déménagements d’envergure.
Il vous reste 79.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.