Du nord au sud de la France, la liste des défaillances d’entreprise dans l’industrie du papier s’allonge. En août 2024, l’usine de l’italien RDM, à Blendecques (Pas-de-Calais), fermait ses portes, licenciant 170 salariés. En octobre de la même année, la Papeterie Saint-Michel, en Charente, cessait son activité, supprimant 65 postes. Un mois plus tard, en novembre 2024, c’est au tour de Stenpa, à Stenay (Meuse), de baisser le rideau.
En juin, Lecas Industries, filiale du groupe Hamelin à Nersac (Charente), est placée en liquidation judiciaire et 69 personnes se retrouvent sur le carreau. Il y a aussi le géant de l’emballage Tetra Pak qui a cessé l’activité des 207 salariés de son usine située à Longvic (Côte-d’Or). Sans parler du dossier à multiples rebondissements depuis la fermeture annoncée en 2019 de la Chapelle d’Arblay à Grand-Couronne (Seine-Maritime), dont le dernier projet de relance a obtenu un soutien de l’Etat en juin, conditionné, néanmoins, à une levée de fonds privés que doit lever le propriétaire Fibre Excellence. Un acteur à la tête d’autres sites papetiers dans l’Hexagone.
« C’est un drame », regrette Cédric Laparlière, responsable de la branche papier carton à la Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication-CGT. Un emploi supprimé dans une papeterie, c’est trois emplois indirects concernés. »
La principale difficulté du secteur est la très forte chute de la consommation de papiers et de cartons de 15 % enregistrée en 2023, à peine rattrapée par un rebond de 2,3 % en 2024. La baisse de la production de 13,5 % en 2023 a également fragilisé la filière. Mais l’augmentation de 6,3 % en 2024 ne comble pas ce retard.
Hausse importante des coûts de l’énergie
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