Le réalisateur, scénariste, producteur et illustrateur français Ugo Bienvenu lors de la 78e édition du Festival de Cannes, le 16 mai 2025.

Dans Arco, son premier long-métrage d’animation, Ugo Bienvenu brosse deux futurs : un lointain de plusieurs siècles, celui du héros éponyme du film, dans lequel les humains sont capables de voler et de voyager dans le temps, et l’autre situé en 2075, dans lequel échoue le personnage principal et où il rencontre Iris, qui va lui porter secours. Un futurisme souvent d’arrière-plan, qui irrigue depuis une décennie le travail très remarqué du réalisateur français de 38 ans, qu’il s’agisse notamment de vidéoclips (FOG, Sphere of Existence…) ou de ses bandes dessinées (Paiement accepté, Préférence système, Le journal de Mikki…).

Pourtant, sa découverte de la science-fiction est arrivée « hyper tardivement, autour de 2014-2015 », reconnaît celui qui a reçu début octobre Le Monde dans les locaux du studio d’animation Remembers, cofondé avec Félix de Givry, dans le 20e arrondissement de Paris. « Je me suis rendu compte que je n’arrivais pas dans le présent à montrer notre désarroi métaphysique et sortir d’images usitées, détaille cet ancien élève des Gobelins, le fait de designer les objets différemment, de les simplifier et les remettre au milieu de la nature, créait une rupture formelle qui marchait. Quand je mettais un personnage au milieu de tout ça, ça disait cette perte de sens. »

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