Sur les plateaux de Cédric Klapisch, les invités sont souvent des habitués, à l’écran (Romain Duris, Zinedine Soualem) comme de l’autre côté de la caméra (la monteuse Anne-Sophie Bion), mais il convie aussi de jeunes acteurs, séduit par leur effervescence (Paul Kircher, Vassili Schneider). Le réalisateur, qui pense que « bien s’entourer est décisif », revient sur ces rencontres, collaborations et amitiés.
Santiago Amigorena, romancier et coscénariste
Cédric Klapisch : « Avec Santiago, on avait 13 ou 14 ans quand on s’est rencontrés, au lycée Rodin, à Paris. J’étais dans la même classe que son grand frère. Mais l’amitié entre nous est née quand on a commencé à écrire le scénario du Péril jeune, en trio avec Alexis Galmot. La grâce de ce film vient de cette amitié partagée. Depuis, j’ai écrit six autres scénarios avec Santiago. D’abord, il y a des discussions, une recherche. Avec lui, je suis allé interroger des vignerons pour écrire Ce qui nous lie, j’ai passé du temps dans les musées et les livres de photos pour préparer La Venue de l’avenir… On a grandi tous les deux auprès de parents psychanalystes, on s’est forgé une même conscience politique, on a lu les mêmes BD à l’humour décalé, Gotlib, Bretécher, Charlie Hebdo, tout en allant voir en salle, ados, Bergman et Antonioni. Entremêler les références intellos et la déconnade, passer du très sérieux au très débile : c’est notre double culture commune. »
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