
La défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi 30 juin que 51 personnes ont été tuées dans des frappes ou des tirs de l’armée israélienne.
« Vingt-sept martyrs ont été transportés vers des hôpitaux de Gaza à la suite de frappes aériennes et de tirs israéliens dans différentes zones de la bande de Gaza entre minuit et midi aujourd’hui », a d’abord affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours. Il a précisé que sur ces 27 morts, « 11 personnes [ont été] tuées près de points de distribution d’aide dans le centre et le sud du territoire ». M. Bassal a détaillé plusieurs événements meurtriers, dont des frappes aériennes, principalement dans le Nord.
Ensuite, dans l’après-midi, la défense civile a annoncé la mort de 24 personnes dans une frappe aérienne israélienne sur un cybercafé de la ville de Gaza, appelé Al-Baqa. Un premier bilan faisait état de 21 victimes. Selon Mahmoud Bassal, des « dizaines de personnes » se trouvaient sur les lieux.
Appels à un cessez-le-feu
Interrogée par l’AFP sur les informations communiquées par M. Bassal, l’armée israélienne n’a pas donné suite. Le bureau de presse du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza rapporte qu’un photojournaliste, Ismail Abu Hatab, a été tué dans cette attaque. Le Hamas a dénoncé dans un communiqué « l’intensification majeure » des frappes aériennes israéliennes visant selon lui « des civils sans défense ».
L’armée a émis lundi un nouvel ordre d’évacuation pour le nord de la bande de Gaza, avertissant les Palestiniens de plusieurs zones de la ville de Gaza et du nord du territoire de l’extension des opérations dans cette région. « Pour votre sécurité, évacuez immédiatement vers l’ouest et le sud, en direction d’Al-Mawassi », a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne pour les médias arabes, Avichay Adraee, sur X.
La zone côtière sud d’Al-Mawassi a été déclarée zone de sécurité par Israël en décembre 2023, mais a été touchée par des bombardements répétés, dont beaucoup visaient des tentes abritant des personnes déplacées.
Les appels à un cessez-le-feu à Gaza, où la situation humanitaire est critique, se poursuivent pourtant depuis la trêve du 24 juin dans la « guerre de douze jours » entre Israël et l’Iran. « L’Etat d’Israël n’a plus aucun intérêt à poursuivre la guerre à Gaza, elle ne fait que causer des dommages sur les plans sécuritaire, politique et économique », a déclaré le chef de l’opposition Yaïr Lapid.
« Reprendre les négociations »
Le ministère des affaires étrangères du Qatar, pays central dans les derniers pourparlers indirects entre le Hamas et Israël, a réaffirmé que « les conditions [étaient] réunies pour aller de l’avant et reprendre les négociations ».
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« Nous faisons désormais face à l’achèvement de la campagne à Gaza et à la réalisation de ses objectifs, au premier rang desquels la libération de tous les otages et la défaite du Hamas », a dit le ministre de la défense israélien Israel Katz lors d’une réunion avec le premier ministre Benyamin Nétanyahou et l’état-major de l’armée.
Alors que Donald Trump a assuré vendredi qu’un cessez-le-feu était « proche » à Gaza, le ministre des affaires stratégiques israélien, Ron Dermer, se trouve à Washington cette semaine pour des discussions avec des représentants américains.
La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. L’attaque a entraîné côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
Plus de 56 531 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’Organisation des Nations unies.