A’Salfo, chanteur du groupe Magic System, au Parc des expositions à Abidjan lors de la Coupe d’Afrique des nations, le 12 octobre 2023.

« On dit premier gaou n’est pas gaou, oh… » Il suffit de quelques mots et d’une mélodie reconnaissable entre mille pour que la chanson entre dans la tête et n’en sorte plus. Depuis vingt-cinq ans, Premier Gaou de Magic System est un incontournable des dance floors bien au-delà des frontières de sa Côte d’Ivoire natale. « C’est notre classique, salue le DJ abidjanais Yo Gio, celui qu’on est obligé de passer à toutes les soirées, locales ou internationales, et qui fera danser tout le monde. »

Il est sans doute l’un des morceaux africains les plus repris et samplés, non loin du Soul Makossa du saxophoniste camerounais Manu Dibango. Dernier exemple en date : un mashup avec le morceau hip-hop Which One des rappeurs canadien et britannique, Drake et Central Cee, mixé par la Néerlandaise DJ Noon, est devenu viral au début du mois d’août et a été posté plus de 70 000 fois sur TikTok.

En 2002, déjà, le DJ français Bob Sinclar en avait fait une version dub destinée aux clubs, et Magic System avait enregistré un autre remix afrohouse avec le compositeur haïtien Francis Mercier. Ce dernier a été modernisé près de vingt ans plus tard par le DJ zimbabwéen Nitefreak, et ce nouveau remix est devenu l’un des grands succès du genre en 2021, avec environ 76 millions d’écoutes sur Spotify.

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