
Sur les écrans, la présentatrice du journal télévisé égrène des nouvelles inquiétantes. Une « cyberattaque majeure » touche « tout le territoire » et a mis le pays « au ralenti ». Sur les images, des embouteillages encombrent les grands axes, le chaos règne dans les hôpitaux et des entreprises entières sont à l’arrêt. Non, une actualité majeure ne vous a pas échappé : ce journal télévisé est un faux.
Il a été imaginé dans le cadre de l’exercice Rempar25, organisé, jeudi 18 septembre, par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) dans les locaux du Campus Cyber et auquel Le Monde a pu assister. Censé préparer le pays à une cybercrise majeure, l’exercice est de taille inédite dans l’Hexagone et probablement dans le monde : un millier d’organisations (entreprises, collectivités…) et environ 5 000 participants dans toute la France doivent réagir, en simultané, à un scénario de crise appelé à évoluer au cours de la journée.
Le but ? Anticiper le « jour où le ciel nous tombera sur la tête en préparant les futures victimes », explique le directeur général de l’Anssi, Vincent Strubel, au milieu de l’exercice. « On voit la différence entre ceux qui se sont entraînés et les autres. Cette préparation à la gestion de crise fait la différence entre un incident et une catastrophe. »
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