Lors d’une manifestation de défenseurs du climat en parallèle de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, à Séville (Espagne), le 30 juin 2025.

Menaces de mort, doxing (divulgation de données privées), cyberharcèlement… Un rapport de l’organisation Global Witness, publié mercredi 16 juillet, met en lumière l’ampleur des attaques numériques visant les défenseurs de l’environnement à travers le monde.

Réalisée auprès de plus de 200 activistes répartis sur six continents, cette enquête dévoile que plus de neuf militants sur dix ont subi des abus en ligne, allant d’insultes sur les réseaux sociaux à des cyberattaques, en lien avec les causes qu’ils défendent.

Vlad Popescu, militant écologiste roumain, raconte ainsi avoir été pris pour cible par des influenceurs conservateurs et d’extrême droite à la suite de son engagement contre les énergies fossiles. « L’un d’entre eux a lu nos noms en direct pendant un live sur Facebook et a passé plus de vingt minutes à nous traiter de traîtres à la nation », se souvient l’activiste.

« Un sentiment d’insécurité  »

D’après le rapport, près des deux tiers des activistes interrogés craignent pour leur sécurité. Et plus de la moitié ont peur pour leurs proches. « Ils ne se contentent pas de viser les pages publiques de l’ONG, ils retrouvent aussi nos profils personnels. Ils ont même envoyé des messages à la compagne d’un de mes collègues qui n’a rien à voir avec nos actions », affirme Vlad Popescu. Ces attaques pèsent notamment sur la santé mentale des défenseurs de l’environnement. Celles-ci « créent un vrai sentiment d’insécurité dans leur vie privée, et de nombreux témoignages parlent du stress, de l’anxiété et de l’épuisement qui en découlent », détaille Hannah Sharpe, cheffe de campagne de Global Witness et coautrice du rapport.

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