Bitcoin, ethereum et autres actifs numériques : les cryptomonnaies sont à l’origine de la moitié des réclamations reçues par l’Autorité des marchés financiers (AMF). « Les pirates peuvent escroquer de 10 000 à 50 000 euros. Les victimes s’aperçoivent de l’arnaque lorsque la plateforme et leur contact ne répondent plus, explique Jérôme Notin, directeur général de Cybermalveillance.gouv.fr. Leurs coordonnées sont ensuite vendues à d’autres escrocs qui les recontactent, soi-disant pour les aider à récupérer leur argent – contre paiement ! En 2024, certains se sont même réclamés de notre groupement public contre la cybermalveillance. »
Achat, vente, conservation de « cryptos » : pour ne pas se faire piéger, il faut choisir une plateforme autorisée en France. Cela signifie qu’elle a soit le statut français de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN), soit celui introduit par le règlement MiCA pour toute l’Union européenne (UE) de prestataire de services sur cryptoactifs (PSCA).
La réputation ne suffit pas : même le numéro un mondial en volumes échangés, Binance, est enregistré comme PSAN depuis 2022. A partir du 30 juin 2026, seuls les PSCA seront autorisés. Les acteurs enregistrés ou agréés entre 2020 et 2024 auprès de l’AMF (comme Coinhouse ou Paymium) doivent donc obtenir ce nouvel agrément afin de poursuivre leur activité. En France, c’est déjà le cas pour la fintech Deblock ou l’application Bitstack ; ailleurs dans l’UE, pour Trade Republic, eToro, BitGo ou N26 Bank. Tous sont répertoriés dans les listes blanches de l’AMF, régulièrement mises à jour et consultables sur Abe-infoservice.fr.
« Garantie des dépôts »
Et les banques ? Jusqu’à présent, « peu proposent à leurs clients des investissements dans les cryptomonnaies », constate une étude du cabinet Yellow Advisory. BoursoBank distribue des produits financiers adossés à des cryptoactifs (les ETN, ou Exchange Traded Notes, d’iShares et CoinShares), négociables depuis un compte-titres ordinaire, mais pas directement des bitcoins, ethereum, XRP, Solana et autre Cardano. Quant à SG Forge, agréé PSAN depuis deux ans, ses jetons indexés sur le dollar (le stablecoin USDCV) et sur l’euro (EURCV) sont accessibles aux particuliers, mais commercialisés par les plateformes Bitstamp, Bitpanda et Bullish.
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