Une page du paysage audiovisuel français (PAF) se tourne. Vendredi 28 février à minuit, C8 et NRJ12 vont disparaître de la télévision numérique terrestre (TNT), faute d’avoir obtenu une nouvelle autorisation de diffusion par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Cette décision fait notamment suite aux multiples dérapages de Cyril Hanouna sur C8, une chaîne du groupe Canal + sanctionnée plus de 35 fois depuis sa création. De son côté, NRJ 12, la chaîne généraliste populaire du groupe NRJ, paie une programmation jugée trop peu ambitieuse pour sa cible.
Ces évictions, compensées par l’arrivée de deux nouvelles chaînes en juin (T18 et Ouest-France TV), vont remodeler une nouvelle fois l’offre de la TNT, qui a régulièrement évolué depuis son lancement en 2005. Un nouvel épisode de l’histoire quasi centenaire de la télévision française, passée d’une diffusion hertzienne expérimentale, locale, publique et monocanal jusqu’en 1964, à un marché concurrentiel de plusieurs dizaines voire centaines de chaînes à partir des années 1980, avec l’essor du câble, du satellite puis de la télévision par Internet.
En cours de route, le PAF a laissé de nombreux canaux orphelins, que ce soit sur le hertzien, la TNT ou le satellite. Depuis les balbutiements de la télévision en 1935 jusqu’à la fin de C8 et NRJ12, 215 identités télévisuelles ont connu des changements. Certaines ont totalement disparu, d’autres ont été refondues dans un nouveau nom ou concept. Dans leur immense majorité, ces interruptions ont eu lieu au cours des deux dernières décennies.
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