Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, présente une proposition révisée du budget de l’Etat pour 2025-2026 lors d’une conférence de presse, à Sacramento, le 14 mai 2025.

L’idée est partie de Californie, le terme a été emprunté à la tech. L’« abondance » est le mantra de la nouvelle gauche américaine. Bâtir plus, produire plus, développer, aller plus vite. L’abondance, c’est l’opposé de la décroissance.

Le mot a surgi dans le débat public à la mi-mars, avec la publication du livre Abundance (Simon and Schuster, non traduit) par deux journalistes : Ezra Klein, Californien d’origine, chroniqueur au New York Times et podcasteur à succès, et Derek Thompson, journaliste pendant dix-sept ans au magazine The Atlantic, essayiste et lui aussi animateur de podcast.

Leur credo : mettre au centre de la politique, non pas une revendication – égalité, justice, prospérité –, mais une projection. Celle d’un avenir où logements, énergies, transports et soins seraient disponibles à profusion. Aux élus de proposer comment y arriver. « La question de base, c’est : de quoi voulons-nous davantage ? », expliquait Ezra Klein lors d’une conversation avec le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, après la sortie du livre.

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Alors que le Parti démocrate traverse un épisode de déprime, la thématique de l’abondance est tombée à pic. Le livre est devenu un best-seller et une bénédiction pour des élus en mal de message positif. « La gauche se caractérise souvent par des freins, des limites, remarque un militant démocrate de San Francisco. Là, il s’agit de dire oui. »

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