
L’attaque des sites nucléaires iraniens par les Etats-Unis ne peut qu’encourager la Corée du Nord à renforcer son arsenal nucléaire et balistique, meilleure assurance pour ne pas subir le même sort. Le risque d’une attaque contre Pyongyang est néanmoins faible : à ses armes nucléaires et à ses missiles s’ajoute la capacité de riposte de son artillerie pointée sur Séoul (10 millions d’habitants), située à une soixantaine de kilomètres de la zone démilitarisée séparant les deux Corées, qui ferait des dizaines de milliers de victimes. Autre facteur dissuasif, la proximité de la Chine et de la Russie qui ont toutes deux une frontière avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Pékin n’a pas d’alliance militaire formelle avec Pyongyang, mais le traité d’amitié et de coopération entre les deux pays (1961) implique un soutien en cas d’agression. La Russie, pour sa part, a signé avec Pyongyang, en juin 2024, un accord de partenariat stratégique qui prévoit expressément une assistance militaire mutuelle. Dans un commentaire à CNN, Victor Cha, codirecteur du Centre d’études stratégiques internationales à Washington, estime pour ces raisons que « le recours à la force de la part des Etats-Unis n’est pas possible dans le cas de la RPDC ».
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