La hausse des prix de l’alimentation est l’une des conséquences très visibles du réchauffement climatique. Une étude publiée lundi 21 juillet dans la revue Environmental Research Letters documente l’effet d’événements climatiques extrêmes (sécheresses, chaleurs, fortes précipitations) sur les prix alimentaires de 2022 à 2024 dans le monde à travers une quinzaine d’exemples. Cette analyse a été menée par des chercheurs issus notamment du Barcelona Supercomputing Center (Espagne), de l’Institut de Potsdam de recherche sur l’impact du climat (Allemagne), de la Banque centrale européenne et de l’université d’Aberdeen (Royaume-Uni). « Jusqu’à ce que nous atteignions la neutralité carbone, les événements extrêmes ne vont faire que s’accentuer, alors qu’ils détruisent déjà les cultures et font grimper les prix partout dans le monde », souligne Maximilian Kotz, chercheur au Barcelona Supercomputing Center et premier auteur de l’étude.
Les cultures dont la production est concentrée sur une zone géographique limitée affichent des prix très sensibles aux variations du climat. L’Espagne, par exemple, est à l’origine des deux cinquièmes de la production mondiale d’huile d’olive. Or, après la sécheresse majeure qui a touché le sud de l’Europe en 2022 et 2023, le prix du précieux or vert a grimpé de 50 % sur une période d’un an dans toute l’Union européenne.
Il vous reste 78.01% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.