Un ouvrier traverse une route d’accès à la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), le 22 janvier 2024.

Quel est l’effet, dès à présent, du réchauffement climatique sur les installations d’EDF ? La question n’est pas à prendre à la légère pour l’unique exploitant du parc nucléaire français, principale source de production électrique dans le pays (à plus de 60 % encore, mardi 1er juillet). D’autant que le recours aux climatiseurs, donc à l’électricité, est appelé à croître. Selon les données du gestionnaire Réseau de transport d’électricité (RTE), la consommation électrique a bondi de 13 %, lundi 30 juin à 13 heures, jour de canicule, par rapport à la même date en 2024 – même si les facteurs précis de cette hausse ne sont pas connus.

Pour l’heure, les phénomènes de sécheresse et de canicule n’ont qu’un effet « très faible » sur le fonctionnement du parc nucléaire français, fait valoir EDF. Selon le groupe public, depuis 2000, les pertes de production pour cause de température élevée et de faible débit des fleuves n’ont représenté en moyenne que 0,3 % de la production annuelle des réacteurs. D’après ses modélisations, « l’impact du changement climatique pourrait conduire à des indisponibilités moyennes de 1,4 % de la cible de production » pour 2025. Soit plus ou moins le même pourcentage que durant la grande canicule de 2003. Mais « les dernières études d’EDF laissent augurer un taux d’indisponibilité multiplié par trois ou quatre d’ici à 2050 », écrivait la Cour des comptes, en mars 2024, dans son rapport public annuel.

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