
L’opération est rarissime. Les 490 passagers et les 15 membres de l’équipage d’un vol French Bee, entre les aéroports de Paris-Orly et Roland-Garros de La Réunion, ont été accueillis à leur arrivée, le matin du 25 juin, par une fouille générale. Une opération antistupéfiants, alors que les saisies de cocaïne, de drogues de synthèse et de résine de cannabis importées de l’Hexagone ont explosé dans l’île, depuis 2022. Ce jour-là, la centaine de douaniers et de policiers mobilisés n’a interpellé aucune « mule », comme sont désignés les voyageurs recrutés pour convoyer de la drogue.
Pour la procureure de Saint-Denis de La Réunion, Véronique Denizot, l’objectif visé était d’abord de « compter nos forces à travers cet exercice grandeur nature » largement médiatisé. « Nous savons le faire et nous allons le refaire, insiste la magistrate. C’est un message destiné à la population pour dire “on ne lâche rien”, mais aussi aux trafiquants. » Tout en n’ignorant pas que ce type d’opération ne rendra pas les frontières étanches, alors qu’il arrive en moyenne quatre vols par jour de l’Hexagone.
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