Un trou apparu sur le glacier des Bossons, à Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie), le 11 juillet 2025.

Il est la boussole de l’action climatique, à laquelle se rallient tant les pays vulnérables et ambitieux que les diplomates et les organisations non gouvernementales. Un étalon pour définir les politiques et évaluer les progrès accomplis. L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C n’est désormais « plus atteignable », alertaient des climatologues de renom fin juin.

En cause : la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre liée aux activités humaines, qui fait grimper le mercure et génère des catastrophes climatiques en cascade. Mais qu’implique concrètement le dépassement de cette limite ? Décryptage de cet enjeu central depuis dix ans.

Comment l’objectif de 1,5 °C a-t-il été adopté ?

Il fait partie des deux objectifs principaux de l’accord de Paris sur le climat, adopté le 12 décembre 2015. Son article 2 vise à contenir « l’élévation de la température moyenne de la planète nettement au-dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et à « poursuivre les efforts » pour la limiter à 1,5 °C. Pour qualifier les « niveaux préindustriels », le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) utilise la référence 1850-1900. Ces objectifs ne sont en revanche pas assortis d’un horizon temporel – ils ne portent pas sur 2100.

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