Claudia Cardinale, Burt Lancaster et Alain Delon sur le tournage du film « Le Guépard », de Luchino Visconti, en 1963.

Lui avoir confié un petit rôle dans Rocco et ses frères (1960), celui d’une jeune mère berçant son poupon, a convaincu Luchino Visconti que Claudia Cardinale, morte à Nemours (Seine-et-Marne), mardi 23 septembre, était le nouveau symbole érotique qu’il cherchait. C’est aussi à elle qu’il confie le rôle d’Angelica dans Le Guépard (1963), la belle roturière, fille du maire du village où elle réside, courtisée par un jeune aristocrate sicilien (Alain Delon).

Angelica symbolise le monde nouveau qui fait voler en éclat l’Italie traditionnelle. Quatre heures de préparation quotidienne, en maquillage et coiffure. Une sensualité animale, une voix âpre, un rire carnassier : tout cela fracasse la bienséance princière des Salina, dont le majestueux représentant est campé par Burt Lancaster. Elle entre dans le palais comme en terrain conquis, excitée par le luxe. Et elle irradie dans une scène de bal à couper le souffle… comme son corset, rigide, dont les baleines lui rentrent dans la peau.

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