Debora Vargas, Jesus Fernandez Silva, Guillermo Galoe, Bilal Sedraoui et Sana Aghmir, lors du Festival de Cannes, le 19 mai 2025.

Certains mondes se côtoient sans jamais se croiser. Cette réalité est d’autant plus flagrante quand on vit à une quinzaine de kilomètres de Madrid, à la Cañada Real, considérée comme le plus grand bidonville d’Europe. Dans ces habitats insalubres s’entassent dans l’indifférence plusieurs milliers de personnes, privées depuis cinq ans d’eau courante et d’électricité. « Beaucoup de gens ne savent absolument rien de nous. Ils me demandent “Où est-ce que tu vis ? La Cañada, qu’est-ce que c’est que ça ?” », confie Sana Aghmir.

En ce mois de mai, la jeune femme découvre avec d’autres habitants du bidonville (Jesus Fernandez Silva, Debora Vargas, Bilal Sedraoui) un univers aux antipodes du leur : Cannes, son festival, ses grands hôtels, ses villas avec piscine et ses plages privatisées. « C’est comme être dans un rêve », disent-ils, sur la Croisette en tant qu’acteurs de Ciudad sin sueño, de Guillermo Galoe, présenté à la Semaine de la critique. Ce film de fiction dépeint leur réalité, l’histoire de familles tiraillées entre le désir de rester et l’envie de partir.

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