Daphné, avec son petit ventilateur, devant l’école maternelle et primaire Marceau, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 1ᵉʳ juillet 2025.

La canicule, ça s’explique. Inscrivez-les à des ateliers

Ce matin, en partant à l’école, alors qu’on suait déjà à grosses gouttes, mon collègue Nabil Wakim a dit à sa fille : « Tu sais, ça va peut-être être la journée la plus chaude qu’on ait jamais connue. » Son enfant de 10 ans l’a regardé un peu étrangement, si bien qu’il s’est retrouvé tout dépité de ne pouvoir, en quelques minutes, lui expliquer pourquoi on a des canicules de plus en plus intenses, longues et précoces. Le réchauffement, c’est technique, c’est compliqué, c’est angoissant. C’est vrai. Mais les enfants en savent déjà beaucoup. Et, comme l’expliquent de nombreux experts, il ne s’agit pas de les transformer en polytechniciens, mais de réussir à faire le lien entre nos modes de vie et le climat. Il existe des ateliers qui savent s’y prendre, et on peut tous en tirer quelques exemples. C’est par ici pour en savoir plus.

Investissez-vous dans des collectifs et embarquez vos enfants avec vous

Les écoles sont surchauffées. Elles le seront aussi dans les années à venir, car on ne rénove pas l’ensemble du bâti scolaire – un chantier qui coûtera entre 40 et 50 milliards d’euros – en claquant des doigts. Le sentiment d’impuissance des parents est fort, devant l’impréparation nationale face aux impacts prévus du changement climatique. Pour ne pas rester dans cette paralysie, des collectifs de parents se montent et s’investissent dans des projets de végétalisation des cours d’école, qui sont un premier pas vers le rafraîchissement. Certaines histoires sont couronnées de succès, comme celle-ci.

Assumez de ne pas être parfaits sur le climat

Que feront nos enfants quand ils auront compris que ce voyage en avion long-courrier, pour les vacances, contribue à nourrir les canicules du futur ? Le renoncement à une partie du confort de vie des classes moyennes des pays du Nord, c’est pour l’instant la solution et le talon d’Achille de la transition écologique. Parce que évidemment ce que les spécialistes appellent la « préférence pour le temps présent » est un moteur puissant, qu’il n’est pas facile de mettre volontairement sur pause. Ce qui nourrit une culpabilité pas évidente à gérer. Beaucoup de parents très sensibles aux enjeux du climat partagent cette dissonance. Leurs réflexions sont à retrouver ici.

Expliquez vos écogestes pour que vos enfants les comprennent

« Mes parents sont devenus végétariens parce qu’ils aiment les légumes. » C’est ce que des enfants de trois pays, sur trois continents, ont, en substance, raconté à Laelia Benoit, pédopsychiatre spécialiste de l’éco-anxiété à l’université Yale, aux Etats-Unis. Pour elle, qui s’était entretenue avec lesdits parents, il était évident que ces derniers étaient devenus végétariens pour participer à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre, responsables des canicules que nous vivons. Mais ne pas en avoir parlé en famille a provoqué des malentendus qui peuvent, les années passant, créer de véritables hiatus dans le foyer. « Dans la tête des enfants, puisqu’on n’en parle pas, c’est que les adultes n’en ont rien à faire », résume-t-elle. Voici quelques bonnes raisons de discuter de vos écogestes en famille.

Lisez des récits puissants à vos enfants, pas des petits contes moraux ennuyeux

Au moment de lire les histoires du soir, j’aimerais bien savoir qui a envie de parler de déchets à ramasser sur les plages pour éviter que les gentilles tortues ne finissent avec un coton-tige dans les narines. Les livres pour enfants sont truffés de ce genre de récits, à mi-chemin entre le documentaire et la morale. Celle du Petit Chaperon rouge avait au moins le mérite d’aller au bout d’un conte qui fait peur, car c’est bien à ça que servent les contes, non ? Rares sont les auteurs qui inventent de nouveaux imaginaires, foisonnants, palpitants et vibrants autour de la crise écologique, mais il y en a. En voici trois, à découvrir ici.

Retrouvez tous les épisodes de la série « Chaud devant » ici.

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