La Histadrout, le principal syndicat israélien, refuse de se joindre au mouvement de grève générale prévu dimanche

Des universités, des mairies, des entreprises et des partis d’opposition ont rejoint l’appel à la grève, dimanche 17 août, lancé par les familles des otages pour réclamer l’arrêt de la guerre à Gaza et exprimer leur refus de l’occupation totale de l’enclave. Mais le principal syndicat israélien, la Histadrout, qui représente 800 000 employés, a refusé de rejoindre le mouvement.

« Si je pensais que la grève, pas juste une journée mais plus longtemps, permettait de résoudre le problème – arrêter la guerre et ramener les otages –, je m’y engagerais de toutes mes forces », a justifié lundi, le secrétaire général du syndicat, Arnon Bar-David, dont la mobilisation, en mars 2023, avait fait reculer le gouvernement Nétanyahou sur son projet de réforme de la justice. La confédération a néanmoins appelé les entreprises à laisser participer les salariés qui le souhaiteraient.

Des mairies, des universités, comme celles de Tel-Aviv ou de Haïfa, ont fait savoir qu’elles soutenaient le mouvement, à l’instar du syndicat des avocats et de plusieurs entreprises du secteur des nouvelles technologies. Des représentants politiques, comme le centriste Yaïr Lapid, leader de l’opposition, ou Yaïr Golan (gauche), ont également appelé à la grève.

« Faites grève dimanche », a lancé M. Lapid sur son compte X, précisant s’adresser « même à ceux qui soutiennent le gouvernement » de Benyamin Nétanyahou. « Ce n’est pas une question de querelle ou de politique. Faites-le par solidarité » avec les otages encore aux mains du Hamas et de son allié du Jihad islamique dans la bande de Gaza et leurs proches. « Ce sont les familles qui l’ont demandé et (…) c’est une raison suffisante », a-t-il ajouté.

Luc Bronner (Jérusalem, correspondant)

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