Un moustique-tigre asiatique (« Aedes albopictus »), le 18 août 2025.

L’ascension des cas autochtones de chikungunya dans l’Hexagone s’est poursuivie fin septembre, après un été record de la contamination par cette maladie transmise par des moustiques-tigres, selon les nouvelles données de Santé publique France, publiées mercredi 1er octobre.

Au 29 septembre, 633 cas de chikungunya, répartis en 69 foyers, ont résulté de contaminations en métropole depuis début mai, contre 570 la semaine précédente, précise l’agence sanitaire dans son bilan hebdomadaire. S’y ajoutent neuf cas isolés, dont le lieu de contamination n’a pas pu être identifié.

Si plusieurs épisodes sont désormais clos, l’été 2025 est d’une ampleur inédite en métropole pour les contaminations par ce virus, transmis d’un humain à l’autre via des piqûres de moustiques-tigres et provoquant des fièvres et douleurs articulaires. Plusieurs foyers totalisent ainsi plus de 70 cas (Fréjus, Antibes et Bergerac).

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Cette année, une forte épidémie à La Réunion et dans la zone de l’océan Indien a joué sur l’arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations hexagonales. Mais, plus généralement, le réchauffement climatique facilite l’implantation du moustique-tigre dans des régions d’où il était absent voici quelques décennies.

Autre maladie transmise par ce moustique, la dengue continue à occasionner quelques cas autochtones, mais l’ampleur est bien moindre (26 cas) et n’atteint pas le record de 2024 (66 cas), selon le dernier bilan.

Pour les deux maladies, « les cas autochtones se situent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Ile-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois cette année en Bourgogne - Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine », note encore Santé publique France.

Une surveillance accrue face à la progression des maladies

Egalement sous surveillance renforcée : le virus West Nile, ou du Nil occidental, transmis par le moustique Culex via un oiseau infecté, compte un nombre croissant de cas autochtones dans l’Hexagone, avec 41 identifiés fin septembre.

L’infection est généralement sans symptôme, mais dans environ un cinquième des cas elle provoque un état grippal. Dans moins de 1 % des cas, de graves complications peuvent apparaître, entraînant parfois la mort. « Un cas atteint de forme neuro-invasive, âgé de plus de 80 ans et présentant des comorbidités, est décédé » cet été, rapporte ainsi Santé publique France.

Des cas autochtones de fièvre du Nil occidental ont déjà été signalés en métropole les années précédentes, dont une quarantaine en 2024, mais jamais autant hors de la zone historique de transmission sur l’arc méditerranéen.

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Le Monde avec AFP

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