Une gerbe déposée devant l’ambassade des Etats-Unis, à Pretoria, le 11 septembre 2025, à la suite de la mort par balle du jeune militant et influenceur américain Charlie Kirk.

Avant jeudi 11 septembre, aucun responsable du Rassemblement national (RN) n’avait jamais évoqué Charlie Kirk. Le trentenaire était pourtant une icône du monde MAGA (« Make America Great Again »), l’un des influenceurs les plus puissants du national-populisme chrétien aux Etats-Unis. Son assassinat d’une balle dans la gorge, mercredi, alors qu’il s’exprimait sur le campus d’une université de l’Utah, l’a instantanément érigé en héros du parti à la flamme, comme de l’ensemble de l’extrême droite européenne.

En juin, l’assassinat d’une élue démocrate du Minnesota n’avait suscité aucune réaction du RN. Celui de Charlie Kirk a provoqué une vague d’hommages et d’indignation. Moins que son héritage idéologique, les élus lepénistes ont surtout saisi sa mort violente pour dénoncer une « gauche » accusée de vouloir réduire au silence ses adversaires. Qu’importe si, vingt-quatre heures après les faits, l’auteur du tir n’avait toujours pas été interpellé ou identifié. « La rhétorique déshumanisante de la gauche et son intolérance alimentent la violence politique. Plus personne ne peut ignorer ce poison qui ronge nos sociétés démocratiques », a écrit Jordan Bardella, président du RN, sur X.

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