
Soutenir ou ne pas soutenir la culture ? Et, si oui, comment et pourquoi le faire dans un contexte économique si tendu que chaque euro sorti des caisses des collectivités territoriales est pesé, soupesé et scruté à la loupe ? Alors que des élus locaux de tout bord, contraints par leurs budgets en berne, diminuent leurs aides aux structures culturelles, d’autres responsables politiques, venus du centre, de la droite ou de la gauche, jouent une autre partition. Ils se battent pour maintenir les crédits alloués à la culture. Ne sacrifier, donc, ni la création, ni l’émergence, ni, en bout de chaîne, le public en quête d’un art qui le bouscule et l’émancipe.
Cette décision transpartisane, qui se traduit par une sanctuarisation, voire – plus rare – par une augmentation des subsides accordés, découle d’un vrai choix politique. Le mot n’est pas galvaudé, avec comme moteurs puissants à cette mobilisation pour les artistes et la liberté d’expression, la lutte contre le complotisme, les fake news, la censure ou l’essor de l’extrême droite. Maintenir le niveau des subventions culturelles, quand il serait facile d’arguer de priorités supérieures, telles que la sauvegarde de l’hôpital, de l’école ou des transports, et alors que le gouvernement cherche encore 40 milliards d’euros d’économie sur le budget 2026, témoigne d’un engagement qui va au-delà de la posture.
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