
L’ancienne petite amie de Cédric Jubillar a rapporté aux enquêteurs que ce dernier, en détention pour le meurtre de son épouse Delphine, lui avait confié « à plusieurs reprises », au cours de discussions successives au parloir de la prison, qu’il avait étranglé sa femme, selon des éléments de son audition dont l’Agence France-Presse (AFP) a eu connaissance, jeudi 24 juillet.
Au cours de cette audition de quatre heures, qui s’est tenue mercredi devant les gendarmes de la section de recherches de Toulouse, la femme de 31 ans a raconté que le peintre plaquiste lui avait dit avoir « tout préparé et pensé à tout », persuadé que « personne ne l’avait vu » lors de l’acte supposé, mais a refusé de lui confier précisément où se trouve le corps de son épouse disparue depuis 2020.
A quinze minutes ou kilomètres – elle dit ne plus se souvenir – de la maison familiale, ce lieu qu’il aurait repéré un mois auparavant lors d’un chantier reste « son jardin secret », aurait-il dit à sa petite amie d’alors, ajoutant que « de toute façon, il ne restait que les os et que rien ne pouvait le relier à lui comme étant l’auteur du meurtre ou de l’assassinat de sa femme ».
Un procès attendu
Selon ces éléments, il aurait dit l’avoir étranglée une fois sur le canapé, une autre fois en se mettant derrière elle et tout se serait passé à l’intérieur de la maison, tandis que des voisines disent avoir entendu des cris de femme cette nuit-là alors qu’elles étaient à l’extérieur. D’après la jeune femme, qui entretenait une relation amoureuse avec le détenu depuis l’automne 2021, d’abord par courrier et téléphone, puis au parloir de l’automne 2024 jusqu’au 18 juin, Cédric Jubillar lui aurait « dit à plusieurs reprises qu’il avait étranglé » son épouse.
Une première fois, au mois d’avril, alors qu’ils parlaient du procès à venir, la jeune femme lui aurait demandé « si c’était lui qui avait tué Delphine » et Cédric Jubillar lui aurait répondu « par l’affirmatif » en hochant la tête, expliquant l’avoir « étranglée » en mettant son bras autour de son cou.
Une deuxième fois, lors d’une discussion ultérieure au parloir de la prison, il l’avait réaffirmé, selon la jeune femme, en mimant le geste autour du cou de sa petite amie et en lui disant : « Si tu me trompes, tu vas finir à côté d’elle », selon ces éléments. Une autre fois, Cédric Jubillar lui aurait dit qu’il avait tellement « serré » que l’expert avait trouvé une marque sur son avant-bras.
Le procès très attendu de Cédric Jubillar pour meurtre par conjoint doit s’ouvrir le 22 septembre pour quatre semaines devant la cour d’assises du Tarn. L’accusé a toujours nié toute implication dans la disparition à Cagnac-les-Mines (Tarn) de sa femme infirmière, dont le corps n’a jamais été retrouvé.