Les deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, sortis de prison en Iran mardi après plus de trois ans de détention, sont « en sécurité » à la résidence de l’ambassadeur de France, à Téhéran, « dans l’attente de leur libération définitive », a annoncé mardi 4 novembre Jean-Noël Barrot, le ministre des affaires étrangères. « J’ai échangé avec leur famille et dépêché sur place une équipe qui les accompagnera personnellement, aux côtés des agents de l’ambassade », a-t-il écrit sur le réseau social X.
« Soulagement immense ! », s’était réjoui Emmanuel Macron, un peu plus tôt sur X, en annonçant leur sortie de la prison d’Evin, à Téhéran. « Je me félicite de cette première étape. Le dialogue se poursuit pour permettre leur retour en France le plus rapidement possible. Nous y travaillons sans relâche », avait ajouté le président de la République.
Arrêtés en mai 2022 au dernier jour d’un voyage touristique, Cécile Kohler et Jacques Paris étaient officiellement les deux derniers Français détenus en Iran.
Ils avaient été lourdement condamnés, le 14 octobre, à respectivement dix et six ans d’emprisonnement pour « espionnage au profit du service de renseignement français » et cinq ans pour « complot et collusion en vue de commettre des actes contre la sécurité nationale ». A ces peines s’ajoutaient vingt ans de « prison en exil » pour l’un des deux membres du couple, accusé de « coopération en matière de renseignement avec le régime sioniste. Un chef d’accusation retenu au titre du moharebeh [crime de guerre contre Dieu] », selon la terminologie employée par Téhéran. Le second était sanctionné de dix-sept ans de « prison en exil » pour complicité d’espionnage pour le compte de Tel-Aviv.











