Lucie Castets met en avant la « légitimité » du NFP pour briguer Matignon

Invitée à s’exprimer devant les communistes, réunis aujourd’hui à Montpellier, Lucie Castets a maintenu que la coalition de gauche était « légitime pour être à l’initiative » et former un gouvernement. « Il nous semble extrêmement important que le gouvernement, dans sa composition, reflète cette forme de bifurcation idéologique qu’on appelle de nos vœux. Et donc ça ne sera pas un gouvernement de coalition générale qui inclurait des ministres de droite », a assumé Mme Castets.

Comme à sa sortie de l’Elysée, où le président, Emmanuel Macron, l’a reçue dans la matinée avec les représentants du Nouveau Front populaire (NFP), elle a reconnu que faute de majorité absolue « il sera nécessaire (…), sur la base des impulsions qui seront données par le gouvernement, d’aller chercher des coalitions, d’aller chercher des accords ».

« Nous avons la légitimité pour être à l’initiative, pour proposer des textes, et ensuite ces textes seront proposés au Parlement et les élus pourront trouver des accords ou non. Et ça n’est pas non plus un drame d’échouer », a-t-elle détaillé. « Mais je suis persuadée qu’on arrivera à gouverner en trouvant des compromis sur une multitude de sujets. »

Interrogée par le public sur la possibilité que le président Macron ne la nomme pas première ministre, Mme Castets a estimé que dans ce cas « évidemment, il y aura des mobilisations, évidemment il faudra poursuivre le combat ».

« M. Macron a fait un pas en reconnaissant que les Français ont demandé un changement de pied politique, je ne vois pas comment il peut reconnaître ça d’une part et d’autre part ne pas appeler le NFP à former un gouvernement et à gouverner », a-t-elle lancé. « Et je ne vois pas comment un gouvernement de droite, en totale contradiction avec la volonté du pays, pourrait demeurer longtemps en place », a-t-elle conclu.

Le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel, a, de son côté, dénoncé l’opposition affichée de la mouvance présidentielle et de la droite à un gouvernement NFP qui comporterait des ministres « insoumis ».

« Cet argument-là, on le connaît. (…) Hier, c’est parce que nous étions communistes. Aujourd’hui, c’est parce que nous sommes “insoumis”. Demain, c’est parce que nous serions écologistes. La réalité, c’est qu’ils ne veulent pas de changement, et qu’ils veulent toujours continuer leur politique au service des plus riches, du capital, des entreprises, du CAC 40, et qu’ils ne veulent pas céder le pouvoir. »

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