
Dimanche 29 juin à l’aube, le pourtour méditerranéen se réveille en suffoquant. Dans les rues désertes de Marseille, au petit matin, les panneaux lumineux des pharmacies affichent déjà 34 °C. Dans le Var, des agriculteurs protègent leurs cultures avec des voilages avant que le soleil ne se lève et ne brûle tout. A Nice, les infirmières libérales qui prennent leur service vers 5 heures pour se rendre dans les quartiers des Moulins entrent dans des voitures déjà chaudes.
En montant les étages de ces immenses blocs de béton, elles savent qu’elles vont de nouveau devoir envoyer des patients à l’hôpital à cause de la chaleur. La veille, déjà, dans ces appartements où la température frise les 42 °C, il y a eu des chutes de tension, des médicaments mal assimilés à cause de la déshydratation et des malaises. « Moi ça va, tempère Cécile Baravalle, 49 ans. Je suis en bonne santé et j’ai la clim à la maison. Mais tout le monde n’a pas cette chance. Sur le terrain, quand je croise des collègues, tout le monde est K.-O. »
Sur la côte comme dans les terres, les volets restent clos. A Vidauban, dans le Var, le thermomètre indique 36 °C, pour un ressenti de 40 °C, selon Méteo France. A Fréjus (Var), il fait 35 °C et à la plage, la mer est à 27 °C. Au Cannet (Alpes-Maritimes), où il faisait encore 30 °C à 21 heures, une mère a passé le dimanche en garde à vue après avoir laissé sa fille dans la voiture.
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