Le cancer est, derrière les maladies cardio-vasculaires, la deuxième cause de mortalité dans le monde depuis une trentaine d’années et le nombre de cas devrait continuer à augmenter d’ici à 2050, avec une croissance disproportionnée dans les pays à faibles ressources. Dans leur rapport annuel sur les données mondiales du cancer publié jeudi 25 septembre dans The Lancet, plus de 2 000 chercheurs du programme de recherche Global Burden of Disease (GBD) dressent un bilan alarmant, qui confirme le poids disproportionné de cette maladie affectant tous les organes.

Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancer a plus que doublé, atteignant 18,5 millions de personnes en 2023. Sur la même période, le nombre de morts a, lui, progressé de 74 %, avec 10,4 millions de décès en 2023. Et ce, malgré les progrès réalisés dans les traitements et les efforts déployés pour lutter contre les facteurs de risque. Sans nouvelles mesures et financements ciblés, le GBD prévoit que 30,5 millions de personnes seront diagnostiquées d’un cancer et 18,6 millions en mourront en 2050, soit des hausses respectives de 61 % et 75 %.

« Les principaux facteurs à l’origine de ces augmentations sont le vieillissement de la population et la croissance démographique », explique Lisa Force, première autrice de l’étude et maîtresse de conférences en sciences des mesures de santé à l’Institut pour les mesures et l’évaluation de la santé, qui pilote le GBD depuis l’université de Washington, aux Etats-Unis. Entre 2015 et 2030, la probabilité de mourir d’un cancer entre 30 et 70 ans devrait connaître une baisse relative de 6,5 %.

Fortes disparités entre les pays

Mais les tendances récentes mettent en évidence de fortes disparités entre les pays. Si les taux de mortalité du cancer ont diminué de 33 % dans les pays les plus riches en trente ans, ils ont augmenté de 14 % dans les pays les plus pauvres, en lien avec une moins bonne prise en charge dans ces pays. Dans un quart de siècle, plus de la moitié des nouveaux cas et les deux tiers des décès surviendront dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

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