La ministre de la culture, Rachida Dati, devant l’Elysée, le 22 octobre 2025.

Trois jours après le casse spectaculaire au musée du Louvre, la ministre de la culture, Rachida Dati, a assuré, mercredi 22 octobre, dans un entretien au Parisien qu’« aucun système n’a été défaillant » à l’intérieur de la galerie d’Apollon, qui abritait les joyaux de la Couronne dérobés. « Les systèmes d’alarme ont été déclenchés à chaque effraction, et dès l’intrusion dans la salle, de la fenêtre aux vitrines », a assuré la ministre, dénonçant les « fausses informations (…) mettant en cause les dispositifs de sécurité internes du musée ».

« Je n’accepte pas ces attaques ciblées et l’instrumentalisation honteuse de cet événement grave », a ajouté la ministre, qui a confirmé avoir refusé la démission de la présidente du Louvre, Laurence des Cars, lorsque celle-ci lui a proposé.

La ministre a en revanche admis une « faiblesse » du système de surveillance vidéo de l’extérieur du palais, comme l’avait fait la directrice du musée lors de son audition devant la commission de la culture du Sénat. La candidate aux élections municipales de Paris en 2026 a jugé « incompréhensible » de n’avoir pas été en contact avec la ville à ce sujet, assurant qu’elle « continue à demander l’autorisation, d’implanter des caméras de vidéoprotection sur tous les abords du musée ».

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Commissariat au sein du musée

Alors que Mme des Cars a fait savoir lors de son audition qu’elle voulait « étudier si l’installation d’un commissariat de police au sein du musée serait envisageable », Mme Dati a annoncé avoir relayé cette demande auprès de Matignon et de l’Elysée. « Cette antenne permettra une plus grande agilité d’action aux services de police en cas d’intrusion ou d’attaque », a-t-elle fait valoir au quotidien.

Mme Dati déplore également auprès du Parisien la fuite du rapport d’observation provisoire de la Cour des comptes, qui parle d’un « retard persistant » du musée dans la protection des œuvres, estimant qu’il « a fuité intentionnellement, alors même qu’il n’a pas encore fait l’objet d’un contradictoire [et] n’avait pas vocation à sortir dans de telles circonstances ». « Certaines données, pour des raisons évidentes, devaient rester totalement confidentielles », a-t-elle ajouté, citant notamment le nombre de caméras, « très partiel » selon elle dans le rapport.

Alors qu’un vol de pièces d’or et d’argent a été constaté, lundi, dans un musée de Langres (Haute-Marne), moins de vingt-quatre heures après le cambriolage du Louvre, la ministre a appelé à mettre « tout en œuvre (…) pour lutter contre cette criminalité organisée » qui vise les œuvres et le patrimoine, en utilisant « toutes les nouvelles techniques et technologies, dont l’intelligence artificielle ».

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Le Monde

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