Alors que le gouvernement a affiché sa volonté de procéder à des coupes dans les moyens alloués au sport, la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin a assuré, vendredi 24 janvier, sur Franceinfo, « entendre » les critiques portées par les acteurs du secteur et de nombreux élus. « Quand vous avez les parlementaires de tous bords, toute la société civile qui vous dit que ce n’est pas le bon équilibre, il faut l’entendre », a-t-elle déclaré.
Dans le projet de loi de finances pour 2025, les crédits pour le sport se voient réduits de 273 millions d’euros par rapport à 2024 (dont 85 millions dus à la fin des mesures liées aux Jeux olympiques et paralympiques). A cette baisse programmée par le gouvernement de Michel Barnier, celui de François Bayrou souhaitait ajouter une coupe supplémentaire de 34,3 millions d’euros. Mais les sénateurs s’y sont opposés, le 16 janvier, et le milieu sportif a vivement réagi à travers la publication de deux tribunes, déplorant une forme d’abandon après les Jeux de Paris.
Tout en relevant qu’une « coupe de 100 millions n’est pas le point d’arrivée du compromis », qui devrait être trouvé finalement entre l’exécutif et les parlementaires, la ministre a aussi fait valoir que ces derniers « trancheront » lors d’une commission mixte paritaire, qui réunira députés et sénateurs le 30 janvier.
Les parlementaires ont, pour leur part, répété, jeudi, qu’ils ne voulaient pas des 34 millions de coupes, mais qu’ils entendaient obtenir le transfert de 80 millions d’euros de crédits prévus pour le service national universel (SNU) vers la « mission sport », de même que le fléchage de 113 millions d’euros supplémentaires, issus des taxes sur les paris sportifs en ligne, vers l’Agence nationale du sport nationale, « bras armé » de l’Etat en matière de politique publique sportive.