Le chef du gouvernement, François Bayrou, avec la ministre de l’éducation, Elisabeth Borne, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 1er juillet 2025.

Le mal doit se faire tout d’une fois, le bien doit se faire petit à petit, préconisait Machiavel. François Bayrou le littéraire a manifestement retenu le précepte. Le premier ministre, qui a fait du redressement des finances publiques sa priorité, dévoilera, mardi 15 juillet, les solutions censées sortir la France du « piège mortel » de la dette.

Il s’agira de dégager pas moins de 40 milliards d’euros d’économies dans le budget 2026, qui sera examiné au Parlement à l’automne. « Ce que je vais annoncer, personne n’a jamais osé le faire en France », a proclamé, jeudi, dans l’hebdomadaire Le Point, le locataire de l’hôtel de Matignon, qui n’a cessé de faire monter la tension, ces dernières semaines, sur cette échéance. « Gouverner, c’est faire croire », soutenait aussi Machiavel.

« L’heure de vérité » est d’autant plus attendue que le chef du gouvernement est parvenu à maintenir le secret sur les orientations retenues pour enrayer le déficit public. De façon inédite, ni les ministres, ni les parlementaires du « bloc central » n’ont la moindre idée des pistes qui seront proposées. Les « ballons d’essai » et autres fuites ont été singulièrement limités.

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