
Edouard Philippe répète souvent combien son parti « a les idées claires ». Il est vrai que depuis le début des débats budgétaires, les parlementaires d’Horizons se sont opposés à toute mesure contrevenant à la maxime qu’il a édictée du « moins d’impôts et moins de déficit ». Quitte à se désolidariser encore un peu plus du reste du bloc central.
« Lorsque nous aurons le sentiment que les propositions qui sont faites, par le gouvernement ou par les autres parlementaires, affaiblissent le pays, nous voterons contre », avait prévenu dès le 16 octobre, sur France 2, le candidat à l’élection présidentielle, sans cacher son scepticisme sur l’issue des débats. Une stratégie autonome assumée par « souci de cohérence » avec les convictions qu’ils défendent, et qui doit permettre au parti d’imprimer sa marque d’ici à 2027.
Mais alors que les doutes s’installent sur les chances de voir adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) comme le projet de loi de finances (PLF), jusqu’où les députés Horizons peuvent-ils aller dans cette stratégie, sans risquer d’entraver le compromis ? La question gagne les rangs de leurs partenaires du bloc central comme de l’exécutif, face au manque de voix pour faire adopter les deux textes. L’épreuve du feu aura d’abord lieu autour du PLFSS, de retour en séance à l’Assemblée dès mardi 2 décembre, avant un vote le 9 décembre.
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