Cérémonie de levée du drapeau devant le siège du Parlement européen, à Strasbourg, le 15 juillet 2024.

Il y a encore quelques années, le sujet était totalement tabou à Bruxelles. L’Union européenne (UE), un projet de paix, ne pouvait pas financer d’armes, comme son traité fondateur l’assure, et donc, par définition, elle ne pouvait pas financer la défense. L’invasion russe de l’Ukraine en 2022 a fini par totalement modifier la perception du sujet. Fin juin, si la plupart des Etats européens, souvent également membres de l’OTAN, se sont engagés à consacrer 3,5 % de leur richesse nationale à leur défense, contre 2 % en moyenne aujourd’hui, l’UE entend également prendre sa part, plus modestement.

Après avoir proposé en avril des prêts bonifiés à hauteur de 150 milliards d’euros aux Etats membres pour les aider à financer à moindre coût leur effort de défense, Ursula von der Leyen est allée plus loin mercredi 16 juillet en dévoilant le prochain cycle budgétaire 2028-2034 de l’UE. La présidente de la Commission européenne a promis d’investir quelque 131 milliards d’euros pour la défense, dans le cadre d’un nouveau fonds de compétitivité doté de quelque 410 milliards d’euros au total.

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