Le ministre de l’intérieur démissionaire, Bruno Retailleau, à Paris, le 3 octobre 2025.

Déception. Les Républicains (LR) espéraient une « lettre d’engagement » de Sébastien Lecornu, vendredi 3 octobre. A la place, ils ont eu la surprise d’entendre le premier ministre renoncer à l’utilisation de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour adopter le budget 2026. Si l’annonce matinale a provoqué son petit effet, elle ne change pas le fond de l’affaire pour la droite. « Renoncer au 49.3 n’empêche pas le gouvernement de présenter un programme législatif. C’est ce programme que l’on veut connaître pour savoir si on s’engage ou non », prévient l’entourage du chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez.

Dans le parti qui se dit hériter du gaullisme, personne n’a invoqué, vendredi, une entorse à la Constitution de la Vᵉ République chère à son auteur, Michel Debré. Plusieurs ministres LR (démissionnaires) ont même salué le choix de M. Lecornu de faire confiance au Parlement. « C’est le choix clair du dialogue », salue, sur X, Yannick Neuder (santé). « C’est un pari de confiance », écrit Annie Genevard (agriculture). Un député décrypte : « C’est simple : ils veulent tous rester mais sont tenus par la position de [Bruno] Retailleau. »

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