Washington évoque une nouvelle « fondation » pour distribuer l’aide à Gaza
Tammy Bruce, porte-parole du département d’Etat américain, a déclaré jeudi qu’une nouvelle fondation serait prochainement chargée de la gestion de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
« Bien que nous n’ayons rien à annoncer de spécifique à cet égard aujourd’hui, et je ne parlerai pas au nom de la fondation, qui fera le travail, nous saluons les initiatives visant à acheminer rapidement l’aide alimentaire urgente à Gaza », a-t-elle déclaré à la presse. « Nous sommes à quelques pas de cette solution, de la possibilité de fournir l’aide et la nourriture » à Gaza, a-t-elle ajouté, en soulignant que cette fondation ferait une annonce « prochainement », sans fournir d’autres précisions.
Depuis le 2 mars et la reprise de l’offensive israélienne, aucune aide humanitaire n’est autorisée à entrer dans le territoire palestinien où vivent 2,4 millions de personnes. Les autorités israéliennes affirment que le blocus vise à contraindre le Hamas à libérer les otages toujours retenus à Gaza. Israël, qui accuse le Hamas de détourner l’aide, a par ailleurs suggéré de la distribuer dans des centres contrôlés par l’armée, une proposition très critiquée par l’ONU et les organisations humanitaires.
Interrogée sur l’absence de rôle des Nations unies, Mme Bruce a répondu : « Les communiqués de presse interminables (…) n’ont pas permis de fournir de la nourriture, des médicaments ou des abris à ceux qui en ont besoin. » Elle a ajouté que « nous ne pouvons pas la laisser tomber entre les mains de terroristes tels que le Hamas » et répété la position américaine selon laquelle le mouvement islamiste palestinien porte « l’entière responsabilité » de la catastrophe humanitaire en cours.
Peu de choses sont connues sur cette fondation mais une « fondation humanitaire pour Gaza » à but non lucratif est enregistrée depuis février en Suisse, basée à Genève. Le journal suisse Le Temps a rapporté que la fondation cherchait à engager des « mercenaires » pour sécuriser la distribution de l’aide. Amnesty International Suisse s’en est inquiété, soulignant que cela pourrait contrevenir au droit international, selon un communiqué.