L’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve affirme qu’il présentera « un projet pour le pays au début de l’été prochain », assurant toutefois qu’il ne se construisait pas « un destin » pour lui-même, dans un entretien à Ouest-France paru dimanche 3 novembre.

L’ex-ministre de François Hollande, qui débute lundi une « tournée des régions », formulera « un projet pour le pays au début de l’été prochain », y voyant une « contribution à la réflexion collective ». « La reconstruction du camp social-démocrate ne peut pas se traduire par une juxtaposition d’ambitions personnelles. Ce qui compte, c’est ce que nous allons faire sur le fond », plaide Bernard Cazeneuve auprès du quotidien.

Celui qui est cité parmi les postulants potentiels à gauche pour la prochaine élection présidentielle, l’assure cependant : « Je ne construis pas un destin pour moi-même. Cela n’aurait pas de sens dans le contexte politique actuel. » « La gauche de gouvernement ne peut se reconstituer que s’il y a suffisamment de gens désintéressés et conscients des difficultés du pays pour vouloir les surmonter ensemble. Le projet doit l’emporter sur toute considération personnelle », affirme-t-il encore.

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Les premiers pas de Michel Barnier jugés durement

S’il était cependant en bonne position en vue de la prochaine présidentielle, l’ancien ministre de l’intérieur promet qu’il ne fuira pas ses « responsabilités ». « Mais je ne détruirai aucune autre hypothèse capable d’éviter l’accession au pouvoir du Rassemblement national. Dans les circonstances historiques où nous sommes, il faut être capable de dépasser ses ambitions pour construire un dessein commun », fait-il également valoir.

Bernard Cazeneuve avait été reçu l’été dernier par Emmanuel Macron alors que ce dernier cherchait un premier ministre capable de former un gouvernement. Mais faute de soutien à gauche, où il défend une ligne qui est contre La France insoumise, Bernard Cazeneuve s’était finalement vu préférer Michel Barnier, dont il juge durement les premiers pas. « Si j’ai de la considération et de l’estime pour Michel Barnier, je condamne l’orientation politique de son gouvernement, incontestablement très à droite », dit-il.

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Le Monde avec AFP

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