« [Benyamin] Nétanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU », a déclaré Emmanuel Macron lors du conseil des ministres, mardi 15 octobre, selon des propos rapportés par des participants à l’Agence France-Presse. Le chef de l’Etat faisait allusion au vote en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe.

« Et par conséquent ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU », a-t-il poursuivi, alors qu’Israël mène une offensive terrestre contre le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le sud du Liban, où sont déployés des casques bleus.

Adoptée à l’unanimité en 2006, la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies énonce la cessation des hostilités entre l’armée de l’Etat hébreu et le Hezbollah, et l’élargissement du mandat de paix de l’ONU (Finul) pour veiller au respect du cessez-le-feu le long de la « ligne bleue ». Mais Benyamin Nétanyahou a affirmé que le Hezbollah utilisait « les installations et les positions de la Finul comme couverture afin de mener ses attaques » contre Israël, et a appelé dimanche 13 octobre le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, à mettre les casques bleus « à l’abri immédiatement ».

La Finul, forte de 10 000 hommes dont un contingent de 700 Français, a dénoncé des « violations choquantes » d’Israël, faisant état d’une entrée « en force », dimanche, de deux chars dans l’une de ses positions. L’armée israélienne a dit qu’un de ses chars avait percuté un poste de la Finul alors qu’il évacuait des soldats blessés.

Vendredi, le chef de l’Etat avait jugé « tout à fait inacceptable » que les casques bleus soient « visés délibérément par les forces armées israéliennes ». Samedi, il avait exprimé « sa grande inquiétude quant à l’intensification des frappes israéliennes au Liban et leurs conséquences dramatiques pour les populations civiles », et avait parallèlement demandé au Hezbollah de « cesser immédiatement » les frappes contre Israël, réitérant son appel à un cessez-le-feu immédiat au Liban.

Lire l’éditorial du « Monde » | La France à la peine au Proche-Orient

Le Monde avec AFP

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