Baptiste Charroing, au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, en février 2025.

Dans son bureau au dernier étage du Théâtre des Champs-Elysées, dans le 8e arrondissement de Paris, le nouveau directeur général, Baptiste Charroing, se prépare au baptême du feu. « Je connais bien la maison, où je travaillais depuis 2020 comme directeur de la production, occupé précisément à mettre en œuvre la programmation », souligne le successeur de Michel Franck, dont les quinze années de mandat se sont achevées au printemps, visiblement satisfait de sa première saison. Soit quelque 187 levers de rideau (6 productions lyriques mises en scène, 6 spectacles de danse ainsi qu’une centaine de concerts, dont 28 opéras et 21 récitals de piano), qui témoignent d’une fidélité à l’ADN de la salle Art déco, lequel s’organise depuis ses origines, en 1913, autour de la tripartition musique, danse et opéra.

L’époque incline à la morosité, mais l’homme de 45 ans (il est né à Pithiviers, dans le Loiret, le 9 mai 1980), qui a aussi assuré la direction du développement au sein du Palazzetto Bru Zane, à Venise, a des raisons de croire en sa bonne étoile. « Il y a globalement une crise du financement dans le secteur culturel, concède-t-il, mais nous sommes relativement protégés par la Caisse des dépôts et consignations, propriétaire des murs depuis 1970, qui nous soutient activement. » Une nouvelle convention triennale de mécénat de 14 millions d’euros annuels vient d’être signée avec le nouveau patron de la banque publique française, Olivier Sichel. « Cela représente un peu moins de la moitié de notre budget global, et nous offre le confort d’une visibilité jusqu’à fin 2028. Un luxe ! », renchérit-il.

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