Le printemps est-il déjà terminé pour les crédits immobiliers ? Certaines banques ont communiqué des barèmes pour avril avec des taux en hausse. « On a une petite pause sur la tendance baissière que l’on observait depuis plusieurs trimestres », observe Ludovic Huzieux, cofondateur d’Artémis Courtage. « Les hausses sont plus marquées pour les durées d’emprunt longues tandis que sur les durées courtes les taux sont globalement stables », ajoute-t-il.
Après quatorze mois de baisses consécutives, les taux immobiliers enregistrent pour la première fois une hausse pour avril. Une augmentation contenue de 0,01 à 0,06 point, indique pour sa part le courtier Pretto.
Les tensions géopolitiques, les décisions de certains Etats européens de renforcer leur défense et donc d’avoir recours à l’emprunt ont perturbé les marchés financiers et particulièrement engendré une forte fluctuation des OAT (obligations assimilables du Trésor) qui sert de référence dans la fixation des taux des crédits immobiliers. « Les banques, en particulier les banques nationales, qui se financent sur les marchés financiers, ont donc répercuté dans leurs grilles tarifaires la pression à la hausse des taux long terme », explique Pretto.
Cette – légère – remontée des taux marque-t-elle le début de la remontée des taux ? Non, veulent croire les courtiers en crédit. D’abord, après avoir culminé à 3,6 % le 11 mars (après une violente remontée, le taux se situant à 3,1 % fin février), le taux de l’OAT se situe désormais autour de 3,5 %.
Moins de 3 % sur vingt ans
« Les mauvaises nouvelles sont déjà dans les cours tandis que, de son côté, la Banque centrale européenne devrait continuer à baisser ses taux directeurs », estime Pierre Chapon, président de Pretto. Ensuite, « la légère hausse des taux ce mois-ci ne doit pas masquer le fait que certaines banques restent dans une logique d’acquisition de nouveaux clients. Résultat : on observe des écarts importants entre les profils et entre les établissements », souligne M. Chapon.
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