Bertrand Belin, à Paris, le 11 septembre 2025.

« Cherchant un banc bien gaulé », chantait Bertrand Belin dans son fameux single, Choses nouvelles, en 2019. C’est précisément là, assis sur un banc public, dans un parc paisible, au cœur du Marais parisien, que nous rencontrons le chanteur, acteur et écrivain, pour parler de son flambant huitième album, Watt. Un prétexte tout désigné pour évoquer ce thème, qui revient aussi sur l’une des plus belles chansons du disque, La Béatitude : « Je descends sur mon banc, gonfler les rangs de la béatitude. »

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Même si ce texte allégorique n’évoque pas vraiment sa vie quotidienne, le crooner morbihannais avoue avoir son banc fétiche dans son quartier du 18e arrondissement parisien, où régulièrement il se pose, fume une cigarette en buvant un café – comme lors de notre rencontre –, lit le journal ou répond à quelques e-mails. « J’habite dans un endroit plutôt réduit, répond humblement le grand blond à la mèche voluptueuse. J’aime bien sortir et m’y installer, au lieu d’aller au bistrot. Ce n’est pas désagréable d’être assis sur un banc, on se laisse remplir par une atmosphère. On voit qu’autour de soi ça brasse, ça court, ça fait sa vie. Il y a quand même en ville une apparence de concorde dans la fluidité des gens. Il peut y avoir des moments où ça coince un peu, mais, globalement, on vit ensemble. »

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