
Qu’il passe par un trou de souris ou s’enroule dans un labyrinthe, le chemin de l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie apparaît de nouveau très incertain, après la démission du gouvernement de François Bayrou, mardi 9 septembre. Le projet constitutionnel sur le nouveau statut du territoire devait être soumis le 17 septembre au conseil des ministres ; son sort dépend désormais du gouvernement de Sébastien Lecornu, mais pas seulement.
M. Lecornu, proche de la loyaliste Sonia Backès, qu’il avait fait entrer au gouvernement d’Elisabeth Borne en 2022, avait tenté, en 2021, alors qu’il était ministre des outre-mer, de renouer le dialogue politique sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, en vain. Il a poussé pour tenir le troisième référendum sur l’indépendance fin 2021, boycotté par les indépendantistes. L’épisode avait bloqué le dossier durablement. Désormais sur la table, le « projet d’accord » signé le 12 juillet, à Bougival (Yvelines), sous l’égide de son successeur Rue Oudinot, Manuel Valls, a certes été endossé par le président de la République, mais le nouveau premier ministre pourrait vouloir y mettre sa patte, et son contenu est loin d’être sanctuarisé.
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