Lorsqu’elle reçoit chaque année, pour le salon des maires, les édiles étiquetés Rassemblement national (RN), Marine Le Pen se contente d’un petit salon du Palais-Bourbon. La salle, de dimension modeste, suffit à rassembler les maires et les adjoints lepénistes, tant les élections municipales de 2020 ont constitué une désillusion pour un parti qui, pourtant, volait haut dans les sondages nationaux. La prise de Perpignan, seule ville de plus de 100 000 habitants tenue par l’extrême droite, a masqué la désillusion qui s’annonçait dès le dépôt des candidatures, avec 410 listes revendiquées, très en deçà des chiffres précédents.
Ce petit référentiel permet, six ans plus tard, d’annoncer un engouement : plus de 600 candidats ont déjà été validés par la commission nationale d’investiture (CNI) du parti. Le chiffre est élevé, sans être inédit pour l’extrême droite, qui en revendiquait autant en 2014 et en 2001 – à l’époque sous deux étiquettes rivales, le Front national (l’ancien nom du RN) et le Mouvement national républicain, de Bruno Mégret. Le nombre de listes soutenues conjointement par le RN et l’Union des droites pour la République (UDR), le mouvement d’Eric Ciotti, devrait cette fois dépasser 650 d’ici à la clôture des candidatures, a estimé Julien Sanchez, directeur de campagne des municipales pour le RN, lors d’une conférence de presse, lundi 1er décembre.
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