Anatoli, originaire de Kharkiv, et son aigle, sur le front de mer, dans la ville de Berdiansk, en Ukraine, en août 2021.

Les photographies de Patrick Wack ne sont ni bavardes ni brutales, à l’inverse de ce qui se pratique tant aujourd’hui quand le sujet est politique. Or, le sien l’est au plus haut point : la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’exaltation des nationalismes, les désastres qui en résultent. La série qu’il présente à l’abbaye de Montmajour, dans le cadre des Rencontres photographiques d’Arles (Bouches-du-Rhône), se nomme sobrement Azov Horizons, du nom de cette mer intérieure dont il suit, depuis plusieurs années, les rives, côté russe et côté ukrainien.

Le conflit, ses causes et ses effets : tout ceci s’y trouve, mais sur un autre mode que le photoreportage. Il y a bien parfois des livres jetés au sol et des rideaux qui pendent au-dessus des gravats, mais ni cratères ni cadavres. Une chaude lumière de fin d’après-midi d’été éclaire les ruines : la mélancolie plutôt que le tragique.

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